Foire de l’argent virtuelle

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Capacité et littératie financières : informations de base

l n’est pas essentiel pour les enseignants de lire cette section pour participer à la Journée Parlons argent avec nos enfants. Cependant, on note un intérêt grandissant envers l’éducation financière, et de plus en plus d’initiatives en ce sens sont mises en œuvre. De nombreux enseignants s’intéressent aussi davantage à ce sujet. Dans cette optique, si cela vous intéresse d’en savoir plus, voire d’approfondir la matière avec vos élèves après la Journée, cette brève section informative s’adresse à vous. Les notions présentées ici sont expliquées brièvement, et dans de nombreux cas, nous vous dirigerons vers d’autres ressources qui vous permettront d’approfondir la matière en fonction de vos intérêts.

Littératie financière ou capacité financière?

La FCEE utilise couramment le terme littératie financière, puisqu’il s’agit du terme le plus couramment employé au Canada. Dans le reste du monde, cependant, le terme capacité financière est plus commun, et c’est le terme que nous privilégions. Pourquoi? Alors que la littératie tend à désigner le développement cognitif et est centrée sur les connaissances, nous croyons qu’ultimement, la capacité repose sur le comportement. C’est-à-dire que, si nous croyons qu’il est important de se faire un budget et que cela aide les gens, notre objectif est d’espérer que ces gens se feront un budget. D’enseigner simplement aux gens les notions relatives au budget, comme cela est fait couramment depuis des années, n’a pas fait en sorte que la plupart des gens se soient fait un budget. Une recherche sur le moteur de recherche « Google » indiquera que des millions de personnes sont en faveur des budgets. Le transfert de connaissances, la compréhension des notions, et la conscientisation n’ont pas eu l’impact escompté sur le comportement des gens pour les pousser à agir en ce sens.

Nous devons ainsi nous concentrer non seulement sur le transfert et la rétention des connaissances, mais sur les habiletés qui entraînent un comportement constructif et bénéfique sur le plan personnel. Nous croyons que « capacité financière » est un terme plus large qui englobe le but des connaissances, des habiletés et du comportement plus justement.

En fin de compte, si nous travaillons de concert en vue d’atteindre des objectifs et réalisations communs, le choix des termes importe peu. Discuter de la distinction aide néanmoins à faire le point sur l’importance, pour les enseignants, de se concentrer sur le développement des compétences et la manifestation des comportements escomptés, ainsi que sur l’enseignement et l’application des connaissances pertinentes qui sont importantes.

Quelques brefs points sur lesquels réfléchir

L’engagement de l’individu qui apprend est primordial

Dans le passé, « l’éducation financière » était centrée sur ce que les « gens qui ont des connaissances disent aux autres personnes en fonction de ce qu’ils pensent que ces derniers devraient savoir ». L’intention était bonne, mais souvent le langage utilisé était difficile à comprendre, et ainsi l’impact et la rétention des informations n’atteignaient pas le niveau escompté et essentiellement, tout ce que les gens apprenaient passait d’une oreille à l’autre sans qu’ils n’assimilent vraiment la matière. Il importe de commencer au niveau qui correspond à celui de la personne qui est en apprentissage, d’utiliser des exemples ou de faire des exercices qui sont pertinents et se transposent dans leur vie, et d’évoluer de l’intérêt, à l’engagement, à la participation, à la matière retenue, à un impact ultime. Bien sûr, cela prend du temps, plus de temps que ce dont un enseignant dispose. Ce qui nous mène à quelques autres points. 

Qualité plutôt que quantité

La qualité est plus importante que la quantité. Les recherches ont démontré que les gens qui ont peu de connaissances dans certains domaines se sentent rapidement dépassés. De ce fait, ils se referment, sans agir ni prendre aucune décision. Par exemple, devant à un choix de plus de 3 000 fonds communs de placement, il n’est pas étonnant que de nombreuses personnes laissent leur argent dans des comptes épargnes. Quand de trop nombreuses options s’offrent à ces personnes, elles ne font aucun choix. Lorsque vous enseignez des notions financières, nous vous recommandons de choisir la qualité plutôt que la quantité. Montrez moins de matière à vos élèves dans le but d’avoir un impact, plutôt que d’essayer de leur en apprendre trop, sans qu’ils ne la retiennent.

Simplifier, circonscrire et gérer la matière

Le monde de l’argent est de plus en plus complexe. Les gens ont de plus en plus de choix et d’options. Nous n’avons pas à « tout » enseigner aux jeunes, et cela est aussi vrai pour les adultes. En tant qu’éducateurs, notre défi est « d’immerger » les étudiants dans le « monde de l’argent »; de rendre les choses plus concrètes, de se concentrer sur « ce qu’il faut savoir » ou ce qui est le plus important de savoir. Il est toujours possible de consolider l’apprentissage d’un domaine plus tard. Nous vous recommandons d’avoir comme objectif de guider les étudiants, d’enseigner moins de matière, mais d’avoir un impact plus important, et de démontrer la valeur d’apprendre sur des décisions et des actions.

Le défi relatif aux « objectifs sur le plan comportemental »

Si notre objectif est que les étudiants adoptent certains comportements d’une part, et qu’ils assimilent les connaissances et développent leurs habiletés d’autre part, cela entraîne souvent le défi de chercher à modifier un comportement. Prenons l’exemple d’une personne qui n’a aucune idée de la façon dont elle dépense son argent et où il s’envole. Nous jugeons qu’il serait bénéfique pour cette personne qu’elle sache ces informations. Que devons-nous faire pour essayer d’influencer son comportement?

Pourquoi les gens agissent-ils comme ils le font?

Nous devons d’abord nous concentrer sur la raison qui explique pourquoi certaines personnes agissent de telle ou telle façon. C’est peut-être par habitude (elles font ce qui a toujours été fait), l’influence des parents ou des membres de la famille, pour essayer de faire comme les autres, ou encore l’influence des amis ou l’impact des médias et de la publicité. La liste est longue, et les « facteurs d’influence » ont une incidence considérable. En tant qu’éducateur, vous avez le défi de lutter contre tous ces facteurs accumulés qui, ultimement, aident à façonner la manière d’agir de vos étudiants (pourquoi ils font ce qu’ils font) et les décisions qu’ils prennent.

Les incitatifs jouent un rôle clé dans le comportement

En tant qu’éducateur, que pouvez-vous faire? La connaissance est certainement une force puissante, et en renforçant les connaissances, nous devrions exercer une certaine influence au « niveau comportemental ». Un facteur clé à ne pas négliger est le pouvoir des incitatifs. Le comportement humain est en partie, voire entièrement motivé par la quête de récompenses ou de bénéfices, ou par le désir d’éviter les punitions et pénalités. Prenez un moment pour réfléchir aux choses que vous faites, et de penser à vos agissements et aux comportements que vous adoptez. Dans quelle mesure ces actions sont-elles influencées par des incitatifs? 

Les incitatifs peuvent représenter un défi créatif pour les éducateurs

Les mesures incitatives peuvent être autre chose que de l’argent. Il y a toute sorte d’incitatifs qui peuvent motiver le comportement d’une personne : se sentir aimée, impressionner, aimer, aider, être aidée, avoir du plaisir, atteindre la satisfaction, réussir et s’accomplir, être reconnue et honorée, avoir de l’influence, etc. En tant qu’éducateur, cela peut être fascinant de penser à des incitatifs créatifs qui pourraient permettre d’engager les étudiants et, peut-être, d’influencer ce qu’ils font, comment ils le font ou pourquoi ils le font. Les mesures incitatives peuvent jouer un rôle clé dans le cadre de l’éducation financière.

L’apprentissage participatif : un élément clé de la rétention et de l’impact

Un autre point à prendre en compte concerne la participation active. Des recherches menées par le Dr Lew Mandel aux États-Unis ont permis d’identifier que la ressource ayant l’impact le plus important sur l’implication des étudiants et la rétention de la matière apprise dans le cadre de l’éducation financière aux États-Unis était le jeu « Stock Market Game » (Le jeu de la bourse). Ce jeu captivait l’intérêt des élèves qui s’investissaient dans l’activité, et il semble que les étudiants aient retenu en grande partie ce qu’ils avaient appris. Par contre, ce jeu n’enseignait pas d’approches saines par rapport à l’investissement, valorisant plutôt les investissements très risqués qui rapportaient le plus d’argent. Ce jeu a néanmoins prouvé que la participation active avait un impact. Nous prônons fortement un apprentissage actif et une participation active, le recours aux simulations et jeux de rôle, etc. dans l’éducation financière. Nous avons essayé de mettre l’accent sur ce type d’approches dans les plans de leçons que nous avons développés. Nous encourageons aussi les enseignants à procéder « à leur façon » pour y parvenir. Alors voilà, nous vous avons présenté quelques points sur lesquels vous penchez. Nous pourrions discuter de bien d’autres sujets encore, mais nous avions promis que cette section serait brève. Nous espérons qu’elle vous a été utile. Divers liens et maintes ressources disponibles sur le site Web peuvent vous fournir des renseignements de base supplémentaires si cela vous intéresse. 8 Journée Parlons Argent avec nos enfants Guide de l’enseignant